Le compostage
Les déchets organiques (ou biodéchets) sont principalement constitués des déchets alimentaires (que l’on trouve dans la cuisine) et des déchets verts (que l’on trouve au jardin). Contrairement aux autres déchets, ils sont fermentescibles, et malgré ce super pouvoir, nous sommes encore nombreux à les déposer dans nos poubelles d’ordures ménagères. Et si ce geste paraît anodin, il ne l’est ni pour l’environnement, ni pour notre santé et celle de notre portefeuille !
Mais comment réduire notre production de biodéchets, et comment les valoriser pour en obtenir le maximum de rendement ?
Le compostage, c'est quoi ?
Composter, c’est imiter la nature dans des conditions organisées et contrôlées. Les biodéchets se transforment en compost, un amendement organique comparable à l’humus et très utile en agriculture ou jardinage.
Pourquoi composter ?
Composter ses déchets est le premier geste d’une longue liste d’avantages :
- Pour fabriquer son propre compost, entièrement gratuit et 100% naturel (sans produit chimique) qui fertilisera le sol et les plantes, ce qui évite l’utilisation d’intrants chimiques ;
- Pour réduire le volume de ses déchets et limiter l’impact sur l’environnement ;
- Pour valoriser ses biodéchets en toute autonomie, synonyme d’économie d’argent (car les déchets collectés coûtent cher) ;
- Pour transformer ces instants en activité ludique pour découvrir les étapes de transformation et la vie dans le compost
- …
Entre activité et jeux : découvrir le compost
Les règles d'or du compost
La transformation des biodéchets se fait naturellement, cependant, 3 règles simples sont à garder en tête :
- Diversifier les catégories de déchets (humides comme les épluchures de fruits et légumes, et secs comme des feuilles mortes ou du broyat) ;
- Aérer les matières ;
- Surveiller l’humidité.
La maturité de votre compost dépendra de la gestion du processus. Un compost domestique est mûr en général entre 9 et 12 mois.
Faites-vous confiance ! Le compostage n’est pas une science exacte. Avec le soutien de toute une chaîne d’organismes vivants et un peu de pratique, vous obtiendrez vite toutes les clés pour un compost réussi.
Et si un doute survient, nos fiches pratiques sauront vous guider.
Que mettre dans son composteur ?
STOP aux idées reçues : tous les déchets organiques sont compostables ! Petit tour d’horizon avec exemples :
- Dans la cuisine : épluchures de tous les fruits et légumes, marc de café, thé, filtres et sachets en papier, coquilles d’œufs, coques de noix, noyaux, croûtes de fromage
- Dans le jardin : petits branchages et branches broyées, tailles de haies, feuilles mortes, tontes de gaon
- Dans la maison : mouchoirs en papier, essuie-tout, boîtes d’œufs en carton, fleurs fanées et plantes vertes
Vous n’êtes pas à l’aise avec un type de biodéchets (ex : viande, poisson, croûte de fromage) ? Commencez avec des déchets simples comme ceux énumérés ci-dessus. Avec l’expérience, vous pourrez vous autoriser de nouveaux apports. Pour rappel, dans la nature, tout ce qui est d’origine animale ou végétale finit par se composter.
L'astuce en plus
Les déchets coupés en petits morceaux ou broyés se décomposeront plus rapidement. Les litières et excréments nécessitent une gestion indépendante.
- ON NE MET PAS : les produits synthétiques ou non biodégradables (verres, métaux, plastiques), les couches et serviettes hygiéniques, le bois vernis ou peint, les produits chimiques, les mégots …
- Quid des sacs et vaisselles dits compostables ? – Selon la réglementation, ces sacs sont composés de minimum 30% de matières biosourcées … et contiennent potentiellement de fait 70% de plastique. Des tests menés sur la vaisselle compostable (assiettes, fourchettes, gobelets) montrent que leur décomposition dans les composteurs peut rester difficile. Il est recommandé de les tremper, voire de les fragmenter, avant de les intégrer dans le composteur.
Compostage individuel et compostage partagé
Si le compostage individuel est la solution privilégiée pour les ménages ayant un jardin, il est impossible pour les personnes ne disposant pas d’extérieur. La mise en place du compostage partagé se déploie sur les communes de notre territoire, sous l’impulsion des collectivités. Renseignez-vous auprès de votre communauté de communes ou communauté d’agglomération pour savoir où se situent les places de compostage.
Achat d'un composteur individuel ? Renseignement sur un site de compostage partagé ? Adressez votre demande à la Communauté de communes de votre lieu d'habitation.
Trouver ma Communauté de communesLa pratique du compostage partagé ne diffère pas de celle du compostage individuel ; seules les quantités changent ! Pour découvrir comment fonctionne le compostage partagé, vous pouvez consulter et télécharger notre guide pratique :
Le lombricompostage
Si nous sommes de plus en plus nombreux à nous tourner vers la solution du compostage, ce n’est pas toujours facile lorsque l’on vit en appartement, sans extérieur, et que l’on n’a pas accès à un site de compostage partagé. Avez-vous déjà songé au lombricompostage ? Le SYPP vous propose d’en acquérir un à prix réduit, on vous dit tout par ici :
Le lombricompostage